Creel, porte d’entrée du monde rarámuri
Voyage au coeur d'un décor de western
On arrive généralement à Creel en autobus, en suivant un chemin sécuritaire mais tortueux qui suit les flancs du canyon du cuivre. Située à près de 2400 mètres d’altitude, Creel vit au gré des écarts de température, qui peuvent souvent tomber sous la barre du point de congélation la nuit.
Ce qui saute aux yeux des voyageurs qui pénètrent pour la première fois dans Creel, c’est l’impression d’avoir fait un bond énorme dans le passé et de se retrouver au coeur du décor d’un western. Ici les bâtiments sont colorés et leurs couleurs vives contrastent avec le bleu du ciel.
Tout petit village, Creel a su préserver quelques belles pièces d’architecture, comme l’Église de Cristo Rey ou le Temple de Nuestra Señora de Lourdes.
Creel est aussi le point de départ de plusieurs excursions environnantes qui permettent aux voyageurs d’apprécier la grande diversité naturelle et culturelle de la région.
Pour les amoureux de Mère Nature, le lac de d’Arareco, entouré de bois et de formations rocheuses, la Cascade de Basaseachi, déclarée Zone Naturelle Protégée, et la Cascade de Cusárare, l’une des plus belles du Mexique, sont des pèlerinages incontournables.
Les Rarámuris
En arrivant à Creel, on pénètre en territoire rarámuri, que l’on appelle aussi les Tarahumara. Cette communauté indigène a su préserver au fil des siècles ses coutumes et continue aujourd’hui à vivre comme le faisaient leurs ancêtres. Troglodytes, les rarámuri vivent dans les cavernes qui creusent les parois du Canyon du cuivre ou des petites maisons de bois ou de pierre et couchent souvent à même le sol. Les groupes rarámuri sont reliés entre eux par d’étroits sentiers bien souvent escarpés que les habitants empruntent en courant (on dit que le mot rarámuri signifie «ceux qui ont les pieds légers, en référence à leurs capacités de coureurs). Les rarámuris perpétuent encore aujourd’hui des rites et traditions chamaniques et célèbrent leur croyance dans de longues cérémonies où la danse traditionnelle est à l’honneur.
Essentiellement agriculteurs et éleveurs, les populations rarámuris sont semi-nomades et se déplacent au gré des besoins des troupeaux de chèvres, de bovins ou de moutons. Ils cultivent aussi le maïs, les haricots et la courge afin de compléter leur alimentation.
Un séjour, aussi bref soit-il, dans village de Creel et le territoire qui le jouxte équivaut à un voyage dans le temps, qui passe par la période coloniale (à Creel) puis fait un bond en arrière, au coeur de l’histoire pré-hispanique du Mexique, en territoire rarámuri.
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