El Tajín zone archéologique

La zone archéologique de El Tajín est située à seulement 10 km de Papantla. Son nom signifie « tonnerre » et c’était l’un des centres religieux et politiques de la Mésoamérique. Le site est devenu le centre le plus important du nord-est de l’Amérique centrale après la chute de Teotihuacan.
L’influence culturelle de ce centre s’est étendue à tout le golfe et a pénétré la zone maya et les hauts plateaux du Mexique central. Son architecture unique en Amérique centrale se caractérise par des reliefs sculptés très élaborés sur les colonnes et sur les frises.

Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO
De manière générale, le site d’El Tajín impressionne par la qualité de sa conservation. En raison de son importance archéologique, culturelle et historique, en 1992, il a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
La cité a été fondée au 2e siècle de notre ère par le peuple totonaque, qui vivait dans la région. C’est un véritable exploit architectural et communautaire pour l’époque. Au 7e siècle, El Tajín est devenue une très grande cité, qui a prospéré jusqu’à ce qu’elle soit transformée en capitale de la région. On estime que la ville d’El Tajín a connu son apogée autour du 10e siècle, où la ville comptait environ 50 000 habitants.
Son édifice le plus représentatif est la pyramide des Niches. Considérée comme un chef-d’œuvre de l’ancienne architecture mexicaine et américaine, elle matérialise la nature astronomique et symbolique des bâtiments. L’édifice est construit en dalles découpées, puis assemblées formant un ensemble de sept étages. Sur ses quatre faces, des niches ont été percées, au nombre de 365. Elles sont peintes en bleu sur les bordures et en rouge foncé à l’intérieur. Au sommet on retrouve deux serpents dragons sculptés dans la pierre.

El Tajín est devenue une importante attraction touristique de Veracruz.
Les niches correspondent probablement à des passages vers l’au-delà, imitant ainsi les grottes naturelles, vénérées par les civilisations préhispaniques. Jusqu’au milieu du 20e siècle, on retrouvait encore régulièrement des traces de cire séchées sur les pyramides, signe de la persistance d’une culture populaire au fil des siècles.
Une grande quantité de sculptures ont été récupérées dans les différentes niches de la pyramide et elles sont exposées dans un musée qui se trouve à quelques kilomètres de la cité. Encore aujourd’hui, on hésite quant à leur fonction. Au nombre de 365, elles correspondent possiblement au calendrier solaire.
Depuis la fin des années 70, après de nombreux efforts de fouille et de restauration, El Tajín est devenue une importante attraction touristique de Veracruz. Plus de 50 édifices ont été sortis de terre et en partie restaurés, alors que la cité initiale en possédait plus de 170.
Aujourd’hui, El Tajín subsiste comme un exemple exceptionnel de la grandeur et de l’importance des cultures préhispaniques mexicaines.
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